
Mythique Ruta Nacional 40
http://bossons-fute.fr/?fimerois=rencontre-quimperl%C3%A9&90d=f0 Hola hola amig@s, pour une meilleure lecture de cet article, plutôt visuel, ouvrez-le directement dans le blog !
http://patrickgillet.fr/?p=4461 L’Argentine, c’est plus de 5000km (5301 pour les puristes) du Nord au Sud. Une route, touristique, mythique et que tout argentin rêve de parcourir de part en part une fois dans sa vie permet de rejoindre La Quiaca, à la frontière avec la Bolivie, à Rio Gallegos, dernière ville avant de devoir passer coûte que coûte par Chili pour rejoindre la Tierra de Fuego et Ushuaia. C’est la Ruta Nacional 40, une route qui serpente le long de la Cordillère des Andes, traverse de nombreuses provinces, parcs nationaux et paysages incroyables, de la Puna (hauts plateaux) à la pampa en passant par les lacs féériques au pied des sommets aux neiges éternelles.
Nombreux sont les motards qui la parcourent, d’autres préfèrent la voiture ou le bus, des fous la sillonnent à vélo, et d’autres fous encore plus fous que les cyclos se lancent le défi de la parcourir à pied voire en courant (voir le projet de Rodolfo Rossi, Corre40)…
http://technopar.fr/?roskaz=site-de-rencontre-seniors-en-enghien-les-bains&d06=85 Et pour ne pas déroger à la règle des cyclos-voyageurs en Amérique du Sud, nous allons la longer pendant de nombreux kilomètres. D’autant que nous avons maintenant un objectif, rallier Mendoza, capitale du vin argentin, non pas pour faire le tour de toutes les caves, mais pour y retrouver Mathilde, qui va débarquer pour faire un bout de route avec nous. Le compte-à-rebours a débuté, depuis Salta jusqu’à Mendoza nous avons plus de 1500km à avaler en 25 jours !
Le tracé de cette route dans le Nord est réputé pour présenter de (très) longues lignes droites et traverser des paysages qui peuvent sembler monotones ou redondants, désertiques, et les villages distants de plusieurs dizaines de kilomètres.
D’aucuns nous avaient prévenus sur ces aspects-là, mais, avec du temps devant nous, des jambes qui fourmillent, et un printemps agréable en toile de fond, nous souhaitions nous faire notre propre opinion. On trouve des occupations comme chercher désespérément la borne 4040 sur la Ruta 40, ou la 4000, mais étrangement elles ont toutes disparues, on a aussi des événements à fêter comme nos 10 000km !
A vrai dire, nous n’avons pas été déçu de notre choix. En profitant de tous les petits plaisirs que nous ont offerts cette Ruta 40 tout au long du trajet, le temps est passé rapidement et les rencontres ont été très chaleureuses, témoignant de l’authenticité et de la gentillesse des argentins du Nord-Ouest.

Nos fidèles compagnons de route, les petits perroquets qui volent toujours en couple, connus comme « el Loro Barranquero » (ou Conure de Patagonie).

N’en déplaise aux isérois, on est ici dans une région hautement nucicole ! La pâte de coings nous est également utile pour nos longues étapes sous la cagne.
Les villages sont comme des oasis le long de cette route 40. Parsemés chaque 50-70km, souvent le long d’une vallée étonnamment verdoyante grâce à un système d’irrigation datant des incas, chaque ville, à l’ombre de ses cyprès, nous livre son lot de belles rencontres.
Après la belle découverte du vin d’altitude, blanc sec et fruité Torrontés, nous nous approchons des terres Mendocines du Malbec et Cabernet Sauvignon. Mais en chemin, les vignobles ne manquent pas et nous goûtons, en faibles connaisseurs, les vins locaux.

Toujours penser à bien arroser d’un vin local nos repas ! Ici un petit rouge Syrah de La Rioja (Chilecito).

Notre autre ami de la Ruta 40, c’est Grido ! Il est de toutes nos pauses urbaines ! Faut dire que la glace au Dulce de Leche Con Brownie, Nueces etc etc ne coûte pas un radis !
On s’occupe aussi avec ce qui nous entoure sur cette Ruta 40, et ce ne sont pas les distractions qui manquent !
Qu’est-ce donc que la Difunta Correa ? Gauchito Gil ? San Expedito ? Tout au long de la route, des autels vouant un culte à ces trois personnages nous ont surpris, interpellés. S’agit-il de lieux où des familles viennent se recueillir sur des accidentés de la route ? Oui et Non ! La Difunta Correa par exemple est surtout cette bonne femme, morte de soif en suivant à pied une troupe argentine à proximité de San Juan, et dont le nourrisson aurait survécu en continuant à téter. Des vertus miraculeuses lui auraient ensuite attribuées et elle aurait été élevée au rang de Sainte par les populations. Du coup, désormais, des sanctuaires sont érigés tout au long de la route et des offrandes lui sont faites, notamment des bouteilles d’eau, soi-disant pour épancher la soif de la défunte…ou des cyclo-voyageurs qui se retrouveraient en situation de déshydratation avancée ! Nous on pense aussi que c’est un moyen de se débarasser de tous ses déchets !
Villa Union aura aussi été le théâtre d’une expérience assez spéciale. Le 17 septembre, on plante la tente tranquillement dans un petit parc, on dîne, on boit une petite bière, et d’un coup tout se met à tanguer autour de nous ! La fatigue, la chaleur, l’effet de la bière ? Au bout de quelques très longues secondes, on se rend compte qu’il s’agit en fait d’un tremblement de terre, et qu’étant donnée la longueur et la puissance du truc, il doit se passer quelque chose de plus important proche de l’épicentre. On apprendra plus tard qu’un tremblement de terre d’une magnitude de 8,3 a secoué les côtes chiliennes ce qui nous contraindra à modifier nos envies de passer au Chili rapidement, une alerte de répliques et de tsunami étant décrétée.
Alors on continue notre route vers Mendoza, en se déviant un peu de la Route 40 pour être au plus proche des montagnes et qui sait, entrevoir le colosse des Amériques, l’Aconcagua ! On devient même les stars du village de Barreal le temps d’une émission radio en direct.
D’ailleurs, le vent, il nous suit aussi gentiment depuis notre entrée en Argentine, parfois favorable, mais pas souvent quand même, et souvent de face ou latéral ! Mais le pire de tous les vents, c’est le Zonda, un vent très chaud et sec provenant des côtes chiliennes, provoqués par les tempêtes sur le Pacifique et qui vient souffler en bourrasques pendant quelques jours et qui rend la progression en vélo très compliquée lorsqu’il se lève et qu’on l’a pleine bille !
A l’approche de Mendoza, et en gagnant un peu d’altitude, le temps se rafraîchit à nouveau, le printemps semble se terminer pour laisser à nouveau place à la fin de l’hiver.
Notre course contre la montre et le vent s’achève à Mendoza, on est fourbus, mais contents ! Mathilde ne va pas tarder à arriver et nous sommes accueillis fort agréablement par une belle famille ! Chez Lila et Fede et leurs quatre filles, on va pouvoir se ressourcer et préparer la suite du voyage. Nous laisserons pour l’occasion de la venue de Math la plume à notre coéquipière pour le prochain article !
Bonne lecture les Cyclotoupiphiles !
Coucou Julia et Laurent,
Toujours aussi magnifiques vos photos, et super commentaire… Belle continuation pour vous 2. Gros bisous à vous et à Mathilde (en souvenir de votre passage pluvieux à St Estève)
Coucou Françoise,
merci pour tes commentaires, ça nous fait plaisir de voir que tu nous suis assidument !
Pour la petite histoire, Mathilde nous a rejoint il y a 2 semaines pour faire un bout de chemin avec nous, et aux portes de la Patagonie, entre Argentine et Chili, nous voici souvent sous la pluie, voire la neige ! ça nous fait repenser à notre arrivée et petit séjour chez vous ! Il manque « juste » le confort de votre belle maison et les petits plats de Jean-François pour se sentir comme en Catalogne !! D’ailleurs Mathilde est devenue une fan inconditionnelle de la Chorba !
Bises de nous 3 à bientôt !
Bon voyage à vous Julia et Laurent. Depuis longtemps nous n’avions pas regardé votre blog. Le Sud Lipez, les lagunes en haute altitude, le désert, le Salar de Uyuni…… Oh lala quels mollets solides ! Bravo !!!
(On s’était rencontré à Capacabana)
Un grand bravo a vous, passer les 10000kms a dû être une grande satisfaction, même si ce n’est pas fini…
Et merci encore pour vos photos, qui nous permettent de partager un peu d’aventure avec vous 😉
Vous avez l’air de prendre beaucoup de plaisir, ça fait plaisir de vous voir ainsi !
Bonne continuation…
Joël
Bonjour les champions !
Désolé, j’ai été absent un moment.
Je vois que le bonheur ne vous quitte pas et décore toujours votre périple de magnifiques paysages.
Sur place, l’Argentine vous fait rêver, et chez nous, enfin presque, une équipe de rugby venant de ce beau pays, nous fait aussi rêver avec son jeu d’une qualité exceptionnelle lors de la coupe du monde.
Ne cherchez pas à connaitre les résultats des français car vous allez penser que vous cauchemardez !
Heureusement, il nous reste nos deux champions qui en toute simplicité effectue cet exceptionnel périple qui ont fait rêver plus d’un.
A bientôt et courage les petits !
Salut Julia et Laurent et Mathilde
Nous sommes ici le 17 novembre,et dans dix jours cela fera un an que vous êtes partis.
J’ai encore dans la tête les premiers kilomètres fait avec vous sur la piste cyclo d’Apt et l’apéro repas du pub de Cavaillon,et puis une dernière bise et vous voilà enfourchant de nouveau vos vélos pour une belle aventure.
Que de chemins parcourus,d’images en tête,de rencontres.A la foulée nous vous avons suivi de récit en récit,vos sommets blancs,vos chemins caillouteux (ici Christian m’en fait baver sur les pistes des monts du vaucluse à pied ou en vélo),le sourire des enfants,la main tendue,vos campements au soleil couchant. OUAHHHH 10 000 kilomètres au compteur j’en ai des fourmis dans les jambes.
Bien vous avez presque gagné le droit que l’on vous serres chaleureusement dans nos bras à votre retour,mais ne vous pressez pas trop ,profitez,profitez,profitez.
Bises de Nicole et Michel
Bonjour Michel, bonjour Nicole,
avant toute chose nous vous souhaitons une excellente année 2016, qu’elle soit toujours aussi dynamique et heureuse dans notre belle région provençale, ou ailleurs, si des envies de voyage, à vélo ou autre vous prennent !
Nous vous remercions pour cette belle pensée un an après. Ce sont des moments forts que nous n’oublierons jamais non plus. Ce n’était qu’à quelques kilomètres de « chez nous » mais c’était aussi intense que tous nos tours de pédale en Amérique du Sud.
Aujourd’hui, avec désormais 15000km au compteur, nous approchons de ce point austral que nous avions en ligne de mire, Ushuaia, ou peut-être Puerto Williams, mais ce n’est pas la fin du voyage puisque nous entreprenons ensuite la remontée vers Buenos Aires en passant ou repassant par des morceaux de route qui nous tiennent à coeur. Nous allons privilégier les « belles » parties pour entretenir nos mollets, et accélérer le mouvement par du Stop, du bateau ou du train sur d’autres tronçons afin d’arriver à temps à Buenos AIres.
En attendant, profitez bien de ce début d’année, et au plaisir de vous retrouver sur les sentiers prochainement.
Bises
Julia et Laurent