Pour les enfants : A la rencontre d'une école Péruvienne

Pour les enfants : A la rencontre d’une école Péruvienne

Bonjour les enfants,

Comme promis avant de se quitter pour les grandes vacances d’été, nous avons voulu partir à la rencontre d’une école péruvienne pour que vous en sachiez plus sur les us et coutumes de vos petits camarades latino-américains !

Comment nous sommes arrivés à Visca-Visca

Un « beau » jour nous sommes arrivés dans un petit village perdu au milieu de la montagne péruvienne que nous appelons ici « pampa ». Dans la pampa il n’y a aucun arbre qui pousse car l’altitude est trop importante (4000m au-dessus du niveau de la mer) et il fait très froid. Ici on cultive essentiellement des pommes de terre et on élève de alpagas pour la laine et aussi la viande.

Dans ce petit village nommé Visca-Visca nous nous sommes arrêtés car le ciel était menaçant et il commençait à pleuvoir. C’était l’heure de la sortie des classes, vers 14h30. En moins de 5 minutes nous nous sommes retrouvés entourés par tous les enfants de l’école, qui avaient comme vous des centaines de questions à nous poser. Nous avons commencé à leur répondre puis il a commencé à grêlé alors nous avons décidé de passer la nuit dans ce petit village.

A la rencontre de l’école

Le lendemain nous avons souhaité rencontrer les professeurs de l’école et leur proposer de répondre aux nombreuses questions des enfants. Tout le monde était très content devant cette animation imprévue et nous avons donc pu expliquer aux enfants notre voyage et leur parler de vous aussi.

Le matin, les enfants rentrent à l’école à 8h45, ils doivent se disposer en rang par classe dans la cour de l’école, saluer les professeurs selon un rite militaire bien établi et récitent ensuite une prière, car toutes les écoles bien que publiques sont religieuses.

Tous les enfants viennent à pied ou à vélo (dans les zones reculées, le gouvernement péruvien a mis en place un système d’aide en proposant aux enfants les plus éloignés une bicyclette – « Rutas Solidarias ») car ici il n’y a pas de voiture, certains doivent marcher près d’une heure matin et soir pour se rendre à l’école. Ensuite ils prennent le petit déjeuner (ce qui permet à tous les enfants, même les plus pauvres de bénéficier de ce repas) puis commencent leurs cours.

A midi ils prennent le repas à l’école puis continuent la classe jusqu’à 14h30. L’après-midi les enfants sont libres et peuvent rentrer chez eux, souvent ils doivent travailler dans les champs pour aider leurs parents. Les matières étudiées ressemblent à peu près au programme que vous suivez en France, mais ici ils ont des cours de religion à l’école.

Dans cette école il y avait tous les niveaux depuis l’école maternelle jusqu’au collège. L’école primaire comporte 5 niveaux, appelés grados. Nous avons rendu visite à la classe du 4to (cuarto, 4ème) grado qui correspond au CM1 en France. Les enfants doivent porter un uniforme pour aller à l’école et surtout un chapeau, c’est obligatoire pour se protéger du soleil qui est très fort en altitude. Le meilleur élève de chaque classe de niveau est nommé « brigadier », il porte une cordelette militaire pour qu’on le reconnaisse et représente le délégué de la classe.

Les enfants étaient très curieux de savoir d’où nous venions, quelle était notre langue, pourquoi nous voyagions à vélo, comment était l’école en France… Ils ont surtout voulu essayer nos vélos et savoir à quoi servaient tous les petits accessoires qu’ils ne connaissaient pas (les phares, la sonnette, les portes bagages…)

Nous avons pu leur montrer la photo des CM1 de Henri Bosco et leur présenter Arthur envoyé en mission par l’école de Gargas, ils ont adoré ! Maintenant Arthur vous salue en castillan : « Buenos dias » et en quechua, « Allin punchay ». Les enfants apprennent le castillan (espagnol) à l’école et parlent le quechua dans leur famille.

Nous espérons que ces quelques mois d’aventure dans le Nord de l’Amérique du Sud vous ont plu et que vous avez appris plein de choses ! On vous souhaite de très bonnes vacances d’été !

Julia et Laurent, déjà en Bolivie !